Le poids des traumatismes de l’enfance

Le poids des traumatismes de l'enfance

Chacun d’entre nous traîne derrière lui le poids de son passé : celui de son enfance, mais aussi celui de ses aïeux.

Aujourd’hui, attardons-nous sur le poids de notre enfance.

Nous portons les valeurs qu’on nous a inculquées, la confiance qui nous a été transmise, l’amour qu’on nous a donné… Mais aussi tous les traumatismes que nous avons pu subir : humiliation, abandon, injustice, rejet, trahison, maltraitances, harcèlement… sont autant de poids qui nous empêchent de nous épanouir à l’âge adulte.

Avez-vous déjà en tendu parlé de l’enfant intérieur ?

C’est cet enfant que nous avons été et qui continu d’exister à l’intérieur de nous. C’est cette partie de nous qui aime sauter dans les flaques d’eau sans se poser de questions. Quelque soit notre âge, cet enfant continu d’exister. Et parfois, il envois quelques signaux : de la joie comme de la peur.

Si l’enfant a reçu suffisamment d‘amour et de sécurité, l’adulte en devenir sera davantage équilibré et serein. Il aura des bases stables pour pouvoir se relever rapidement des difficultés de la vie.

En revanche, si l’enfant a manqué d’amour et/ou de sécurité, l’adulte en portera les stigmates. Les bases étant bancales, l’adulte aura plus de mal à tenir debout face aux turbulences de la vie.

Comme l’a écrit le psychiatre américain Bessel van der Kolk  : « le corps n’oublie rien ». Nous gardons en nous l’empreinte des événements traumatiques que nous avons vécu dans notre enfance, que ce soit par des violences, mais aussi et surtout par des paroles blessantes

Mettre un pansement sur une plaie béante :

L’inconscient à ses propres mécanismes de défense. Il met en place des stratagèmes afin de surmonter ce qui lui paraît insurmontable. Mais en réalité, aucune plaie n’est cicatrisée tant qu’on ne l’a pas soignée correctement. L’ignorer n’y change rien, au mieux elle fait souffrir, au pire la douleur empire.

Comment se détacher de ce qu’a subit et vécu cet enfant ?

Tout d’abord, en libérant la parole. Cela peut être dans un premier temps par écrit : parfois écrire est plus facile que de parler. Coucher sur le papier tous les souvenirs, les émotions en lien, vos ressentis… Et puis ensuite, si ce sac est encore trop lourd à porter, il est possible de se faire aider. Un thérapeute est une oreille bienveillante pour pouvoir déposer tout ce que vous avez vécu et ressentez. Demander de l’aide est un premier pas qui demande beaucoup de courage, mais qui est au combien salutaire. Libérer la parole permet d’éclaircir les zones d’ombre, d’en analyser les origines du mal-être. C’est un bon début, mais ce n’est pas suffisant.

Il existe différents outils en complément :

  • l’hypnose : rendre au passé ce qui appartient au passé, se détacher des choses trop lourdes à porter, apaiser l’enfant intérieur… et bien d’autres choses en fonction de votre besoin du moment

  • Le RITMO (Retraitement de l’Information Traumatique par les Mouvements Oculaires) : C’est l’EMDR des hypnothérapeutes! Il permet la désensibilisation du souvenir traumatique par des mouvements alternatifs. Il permet de « remettre en mouvement » le souvenir traumatique pour qu’il se réimprime dans la bonne zone du cerveau et pouvoir ainsi être digéré par la mémoire

  • l’EFT (Emotional freedom Technique) : technique de libération émotionnelle.

  • Le yoga, la méditation en pleine conscience…

Quel que soit l’outil choisi, il est important de savoir qu’il est possible de s’en sortir. Rien n’effacera ce qu’il s’est passé, cependant, vous pouvez vous reconstruire et devenir un adulte heureux et épanoui.

Comme le disait Nietzsche : « ce qui ne me tue pas me rend plus fort »

Source : psychologue.net